Je suis

Laïque ! 

 

Où il est question de l’écriture inclusive.

Je ne vais pas déplier toutes les conséquences de cette affirmation. Je voulais simplement répondre ici à une question que l’on ne m’a pas posée, pour pouvoir écrire tranquillement en français dans ces chroniques, c’est-à-dire dans un langage sexué où le neutre est masculin.

Être laïque, c’est être pour l’égalité devant la loi de tous les êtres humains ; ce qui les transforme en citoyens quand ils consentent à cette contrainte ; c’est être pour la liberté de conscience (et donc d’expression) ; et c’est être pour une société fraternelle qui protège le plus faible, l’instruit, lui garantit l’autonomie nécessaire et suffisante pour être et demeurer libre ; donc être démocrate mais pas nécessairement pour le socialisme ni l’égalitarisme ; et antiracisme et antifascisme par principe. Je suis laïque comme cela.

Précautions prises, je vais continuer à parler en français, tel qu’il existe à l’heure actuelle. Je n’utiliserai pas l’écriture inclusive qui n’est pas du français, mais la volonté d’imposer dans toute expression, des distinctions qui n’apparaissent pas dans une langue sexuée, donc sexiste, comme l’est le français.

En attendant l’abandon dudit français au profit d’une langue asexuée,  comme l’anglais par exemple (il doit y en avoir beaucoup d’autres et j’espère que l’espéranto ou les langues nouvelles le sont), je continuerai à penser à tous (LGBTQTI+…, plus les cisgenres, plus les variantes de couleurs, plus l’Indice de Masse Graisseuse, plus… ; faire tableau à x entrées) quand je dirai Nous tous par exemple sans autre précision.

Merci de tenir ma résistance à cet entrisme linguistique, qui veut imposer ses solutions à la loi plutôt que d’ouvrir le débat académique et s’y soumettre, pour ce qu’elle est : laïque ; donc respectueuse de la vie de chacun, à défaut des opinions de tous.