Un atelier d’éco-philosophie, qu’est-ce que ce n’est pas ?

Ce n’est ni un mouvement politique, ni un mouvement citoyen, ni un lieu pour décider d’actions politiques ;

Ce n’est pas un lieu d’échanges de bonnes pratiques écologiques ;

Ce n’est pas un collectif constitué, qui recherche “à tout prix” l’accord, le consensus ;

Ce n’est pas un cycle de conférences : l’animateur doit économiser ses mots, pour que les participants puissent investir les leurs ;

Ce n’est pas un lieu d’expression refusé ou réservé aux experts.

 

Qu’est-ce que c’est, alors ?

Tous les mois et demi durant 2 h, tous assis en cercle.

Un lieu de pouvoir : celui de poser des diagnostics ;

Un lieu ouvert, où chacun à son mot à dire, sur le monde tel qu’il va… ou ne va pas ;

Un lieu où nous pouvons dire “ce que nous avons sur la patate” ;

Un lieu où nous pouvons dire ce que nous savons, ce qui nous fait peur, ou nous fait espérer ;

Un lieu où l’on parle et écoute dans le respect mutuel, tranquillement.

 

Mais plus encore, c’est un lieu…

où l’on peut apprendre à parler en public, à écouter et à argumenter avant d’élaborer son opinion ;

où l’on peut apprendre à argumenter, puis accepter l’évaluation par autrui de ses propres arguments ;

où l’on peut parler sans crainte, explorer toutes les options, identifier tous les obstacles, les tabous et les dénis ;

où l’on peut exercer son esprit critique pour affirmer son statut d’interlocuteur et éventuellement d’acteur politique, donc de citoyen.

 

« À quoi ça sert de parler ? »

La parole, libre et sans obligation de résultat, est une ressource importante depuis la nuit des temps.

Partagée, elle peut donner de l’élan à nombre de projets intimes ou collectifs. Et nous verrons bien, à la fin, si les palabres ont un pouvoir de transformation quelconque.

C’est parce que j’en suis convaincu, que je vous invite à prendre la parole, et à écouter la parole du voisin.

Et si les voisins étaient la solution et non pas le problème ?