Jeudi 27 octobre 19h 30,   Salle mille fleurs au château

Pénurie… de mots et de lieux pour les dire

La réalité n’arrive pas jusqu’à notre inconscient telle qu’elle. Elle est traduite et transformée préalablement par des mots et par nos expériences précédentes. D’où une bataille féroce pour nommer les choses, les euphémiser, via une kyrielle d’experts qui “décryptent” l’information. Avant on appelait cela de la propagande.

La proposition sous L’arbre à palabres, c’est de nommer le réel que chacun vit et observe avec ses propres mots, ses propres représentations, de les confronter à celles des autres, en direct, pour se surprendre soi-même par ses propres mots ; pour éventuellement se dégager des idées toutes faites que l’on nous jette comme on jette des filets de pêche.

Ne vous y trompez pas, c’est un exercice d’appropriation du réel donc éminemment subversif, c’est-à-dire qui questionne le pouvoir et le rapport au pouvoir.  C’est évidemment pour ces raisons que nous avons pas de lieux pour le faire. Et pas d’habitude. C’est sans doute aussi pour cela que l’“on” a préféré : 1 améliorer les fauteuils et les écrans plutôt que le vocabulaire et les possibilités de l’améliorer ; 2 améliorer la délégation de notre responsabilité plutôt que les possibilités de l’assumer.

La réalité dont il faut parler, c’est le temps des pénuries qui arrivent. Ô surprise ! Mais une pénurie dont on ne vous parlera pas c’est celle des lieux et occasions de dire des mots, de les entendre, de se recharger en mots, de les troquer, de les évaluer… En toute souveraineté ; au-delà des 3 mots d’un micro-trottoir. Alors je vous donne rendez-vous, c’est tout ce que je peux faire pour vous.