Le meilleur des systèmes vous dis-je !
Vraiment ? La comedia dell’arte que nous avons sous les yeux révèle simplement les travers de la règle du jeu qui pousse les acteurs à se transformer en guerriers ou en camelots : c’est la guéguerre – électorale – civile. On peut perdre une bataille certes, mais on n’a jamais tort car ce sont les consommateurs qui ne comprennent rien à rien ; on a simplement manqué de… pédagogie.
Moi ou le chaos !
Certains disent : c’est Staline ou Hitler ! D’autres : le chaos ou moi avec les gens raisonnables ou éclairés. Cette caricature est le B.A.BA en politique politicienne. On appelle ça l’offre politique.
Nota : quand à mon tour j’ânonne l’urgence, 6 limites sur 9 sont dépassées, ce n’est pas pour être élu, c’est parce que je sais lire.
Bataille de petits chevaux de Troie.
Quand on choisit un camp, qu’on suit une bannière, on est prié de passer sur les détails. Personne ne peut être d’accord avec la totalité d’un programme établi par quelques personnes. Ce système pyramidal – dans la logique militaire des partis – oblige à faire un choix sur au moins une identité, comme si elle était familiale. La famille c’est un principe mafieux qui vous oblige à accepter par votre vote ce qui ne vous plairait pas si vous aviez la possibilité de détailler. C’est ce qui fait que les électeurs sont toujours déçus par les politiques pour lesquelles ils pensent avoir votés, alors qu’ils ont élu des personnes.
Les dés sont pipés
Avec des médias qui appartiennent à plus de 80% à des milliardaires ; avec des journalistes, y compris dans le secteur public, choisis pour leurs options économiques et non pas journalistiques ou humanistes, les débats crispent plus qu’ils n’éclairent les aveugles que nous sommes/serions.
« Oui mais on n’a pas le choix » (entendu à droite et à gauche)
Dit à toutes les élections. Avec la logique de ce système, une minorité sur les inscrits se fait appeler majorité ; jusqu’au jour où le résultat des urnes nous est insupportable, mais on l’aura légitimé par sa propre participation. C’est un système qui fonctionne sur le chantage au moins pire.
Avec cette logique de guerre civile, mes voisins sont transformés en ennemis. Laïque, je n’ai pas d’ennemis parmi mes concitoyens ; hélas ce système m’empêche d’avoir des interlocuteurs alors que c’est la base théorique de la démocratie laïque ! On s’en parle où et quand ?
L’oubli significatif
La démocratie, la règle du jeu, l’organisation du pouvoir, est la grande oubliée de ces élections. Encore une fois. Il n’est question nulle part de Constituante, de referendum, de démocratie locale, de droit de contrôle de l’action des élus… logique puisque ce système est le meilleur en terme d’efficacité. Je dois donc circuler et me taire, après avoir déléguer ma parole.
Et bien non !