Salle du levant, au château de Montseveroux 19h30 le 24 février

On continuera à parler de l’anthropocène, cette ère marquée par l’impact de nos civilisations équivalent à une ère géologique.
Une 5ème limite planétaire vient d’être dépassée dans un silence assourdissant.

Peut-on sérieusement ne rien en dire ? Des amis me rapportent que pour certains élus c’est faire de la politique que d’en parler – ça ne se fait pas à la campagne – quand je pense que ne pas en parler c’est faire de la politique politicienne ; dit autrement ils nous jouent une sacrée farce.

Nous sommes dans une impasse, on ne peut pas en sortir si on ne commence pas par la nommer. C’est notre postulat de départ.

 

Je publie à nouveau ce conte iroquois que nous pourrons évoquer à nouveau pour penser l’impasse dans laquelle nous sommes, et dont nous cherchons pas collectivement à sortir.

Qui parlera au nom du loup ?

Un mythe Iroquois nous servira de base de recherche.

Les tribus réunies en conseil pour décider du prochain lieu de chasse choisirent – à leur insu – des terres habitées par des loups. En conséquence, les Iroquois subirent des attaques qui décimèrent leurs rangs, et il fallut choisir : partir ou décimer les loups ? Conscients que la deuxième option les aurait abaissés, réduits à une sorte de personnes qu’ils ne voulaient pas être, ils migrèrent. Et pour éviter de reproduire l’erreur initiale, ils convinrent que lors des réunions du conseil, quelqu’un serait désigné pour représenter les loups. Depuis lors, tout conseil commence par cette question : qui parlera au nom du loup ?

 

Qu’est-ce que ce mythe dit des Iroquois ?

Que représente le loup dans leur esprit ? Comment un homme pourrait-il représenter, incarner par sa parole, tout ce que cette figure du loup condense ?

Quels enseignements tirer ? Devrions-nous également nous prémunir de dangers avant d’agir- si oui lesquels ? -, avant de piocher dans l’environnement, et de croître sans entrave en réservant une place au “loup” dans nos assemblées ? Qui serait légitime pour l’occuper et parler ainsi au nom du loup ?

Nota : Ce n’est pas le projet de parler du vrai loup qui a rôdé et prédaté à Montseveroux – en terme de pour ou contre – cependant, il ne s’agira pas d’éviter ce réel-là qui peut nous permettre, via les émotions qu’il suscite, d’ouvrir d’autres portes.